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A la rencontre de Monsieur Culinairegus, Cuisinier atypique, star et fan d’Instagram


Mais qui est Monsieur Culinairegus, ce cuisinier au profil atypique qui déferle sur Instagram ? Celui dont tout le monde s’arrache les recettes et essaye d’imiter l’originalité des recettes, haute en couleurs, riche en saveurs, mettant au premier plan les produits typiquement locaux.

A cette occasion je partie à la rencontre de Marc PATUROT, son vrai nom, afin découvrir son univers culinaire et son cheminement vers cette aventure : MONSIEUR CULINAIREGUS !


1) Qui est Mr Culinairegus ?

Mr Culinairegus : « Mr Culinairegus, un signe de feu, sagittaire. Je suis un hyper actif, un boulimique de la cuisine et j’adore tester, et retester. Mon tempérament : toujours joyeux, toujours présent pour les autres et je n’aime pas que l’on se moque de moi. A partir du moment où je donne ma confiance et qu’on me déçoit, c’est fini. Autrement je suis quelqu’un de très gentil et très conscillant. »


2) Pourquoi avoir choisi ce surnom ?

Mr Culinairegus : « Tout est parti d’un délire. Avant d’être Mr Culinairegus, j’étais Mr Darealest, propriétaire d’un sexshop, et j’ai dû trouver un nom qui fasse la transition. Donc il y a eu beaucoup d’amalgame au début et finalement avec l’adhésion de tous mes amis de mes réseaux sociaux, avec mes différents plats Mr Culinairegus a fait l’unanimité. Je voulais vraiment casser cette image de sexshop et en même temps basculé sur le côté culinaire, donc j’ai fait une abréviation rapide Culinairegus pour passer du coté coquin au côté culinaire. »


3) D’où viens ta passion pour la cuisine ?

Mr Culinairegus : « Ma passion pour la cuisine vient de ma plus tendre enfance, quand on habitait en métropole avec ma mère, et mes sœurs. Ma mère partait le matin travailler. Elle travaillait loin. Avant de partir, elle faisait ses repas. J’avais une clé autour du cou, j’avais 6 ans. On habitait à 500 m de l’école et on rentrait le midi avec ma sœur. Très jeune j’étais déjà habitué à réchauffer les repas. Ensuite j’ai commencé à faire des petits trucs comme de la purée, des pâtes, des œufs. Au fur à mesure que je pratiquais la cuisine de base, j’ai commencé à faire des petites inventions vers l’âge de 10 – 11 ans, par exemple le gâteau au yaourt au Nutella, le gâteau a la confiture, des sauces à base de fruits. Ensuite, en classe de troisième, je n’ai pas bossé à l’école, et ma mère me dit : « Bon ! Ou pa travay lékòl, ola ou kay kon yé la ? Kom an sav sé la cuisine ou té vé fè, nou kay gadé pou ay Baimbridge » (traduction : Bon ! Comme tu n’as pas travaillé à l’école, que vas-tu faire maintenant ? Comme je sais que tu veux devenir cuisinier on va voir ce que le Lycée de Baimbridge propose). A Baimbridge, je n’ai pas réussi les tests, et là ma mère m’annonce que le seul choix qu’il me reste c’est : Marie-Galante. Je lui dis non, je préfère même aller faire la mécanique à Blanchet, mais je ne vais pas à Marie-Galante. Et là, elle me dit : « Ti boug ban di’w on bitin a pa paské ou vé pa ay marie-galante pou fè la cuisine ké an péké voyè’w » (traduction : Jeune homme, laisses-moi te dire que ce n’est pas parce que tu ne veux pas que je t’envoie à Marie-Galante pour apprendre la cuisine, que je ne t’enverrai pas), et c’est là que tout à commencé. »


4) Racontes-nous ton parcours

Mr Culinairegus : « Un parcours très simple en fait, comme je te l’ai dit précédemment, j’ai commencé très tôt à l'âge de 6 ans. J’ai beaucoup observé ma mère et mes tantes cuisiner. Je n’ai pas beaucoup connu ma grand-mère, en revanche mon papi était un spécialiste de la grillade, des viandes et poissons salées, j’ai énormément appris avec lui. L'école ce n'était pas mon truc. Je n’ai pas pu intégrer le lycée de Baimbridge pour mon BEP et CAP. Je me suis demandé ce que j'allais pouvoir faire à Marie-Galante ? A ma plus grande surprise, Marie-Galante c’était 2 années merveilleuses. J’étais hébergé en pension chez l’ancienne Présidente des cuisinières de la Guadeloupe : Mme GERNIVAL Rosane. Cette dame là c’était vraiment le top, je pense que c’est chez elle que j’ai mangé le meilleur Court-Bouillon de poisson. Encore aujourd’hui je n’en ai pas trouvé d’aussi bon. Ensuite j’ai été admis a Baimbridge pour passer le BAC PRO pendant 2 ans. Malheureusement, j’ai été victime d’un braquage qui a tout fait basculé, je ne voulais plus aller au lycée, je ne voulais plus rien faire. Et un jour mon cousin David (alias Mr DOBOLE) m’apprend qu’on recherche du monde à l’aéroport Roissy Charles de GAULES, j’ai eu un déclic, j’ai arrêté mes études et je suis parti à 3 mois de l’examen, à mon grand regret parce qu’avec du recul, j’aurai vraiment voulu arriver jusqu’au BTS.

En métropole, j’ai travaillé dans les halls de départ pour la société ELIOR, qui avait une enseigne de restauration rapide « POMME DE PAIN ». Après 3 mois, ils voulaient me passer Responsable de la boutique, mais ma rencontre avec une intérimaire en a décidé autrement. En effet, son mari occupait le poste de Directeur RH (Ressources Humaines) travaillait pour SKY CHEF, une grande société de restauration collective qui fournit les avions. Après lui avoir transmis mon CV, en moins de 24h, il m’appelle et m’annonce qu’ils veulent travailler avec moi. Lors de mon entretien, je lui retrace mon parcours et je lui précise que 2 années de suite j’ai travaillé à la Barbade, et que les cuisiniers là-bas m’ont appris l’intérêt de manipuler les épices, j’avais 19 ans.

Très franchement, SKY CHEF a été ma plus belle expérience.Les bureaux de la société c’étaient un immeuble, oùà chaque étage, il y avait un pays du monde différent. Aujourd’hui j’étais en Roumanie, demain aux Etats-Unis, après demain au Japon. Chaque section avait un chef cuisinier de son pays. Je suis passé Responsable des classes affaires et business. Là, j’ai eu l’occasion de faire des repas pour le Roi du Maroc Mohamed 6, et d’autres fois pour des clients de prestige. Et puis le 11 septembre 2001, attaque des tours du World Trade center a tout fait basculé. Sur ces vols la société avait chargé les repas, et American Airlines a stoppé le contrat, et comme j’étais le dernier arrivé, ils n’ont pas renouvelé mon contrat. J’étais dégouté.

Je me suis rabattu sur la restauration en collectivité pour le milieu scolaire, en banlieue parisienne pour un lycée. Là j’ai été victime d’acte raciste pendant 1 an de la part du chef cuisinier. Le rectorat cherchait à remplacer le personnel présent par du personnel qualifié et diplômé. Etant diplômé, ils m’ont placé au poste de sa maîtresse autant dire que ça ne lui a pas plu. Il m’a fait voir la misère totale, des coups bas des truc de ouf.

Mon objectif était d’aller en France de prendre un maximum d’expérience et de revenir en Guadeloupe, pour pouvoir diffuser mes connaissances à tous. En 2004, comme j’étais fonctionnaire, je me suis mis en dispo et je suis revenu en Guadeloupe. J’ai intégré Sodexo en tant que commis de cuisine, et j’ai gravi les échelons avec une évolution constante : cuisinier, chef de production, chef de cuisine, gérant, Responsable d’unité. Au bout de 12 mois, j’étais Responsable de restauration. 2 ans avant de partir je finissais Responsable de secteur Guadeloupe où j’ai pu piloter également la Martinique.

Et pour finir, j’ai récemment intégré la cuisine centrale de SAINT-CALUDE, comme chef de production, et parallèlement Mr Culinairegus a fait son apparition. »


5) De quoi t’inspires-tu pour tes recettes ?

Mr Culinairegus : « Alors c'est tout bête, pour ne rien cacher l'inspiration, me vient quand je vais récupérer mon fils à 15h à la crèche, le vendredi et que je vais sur le marché. C'est aussi simple que ça. Quand j’arrive sur le marché en regardant la fraicheur des fruits, des légumes et des légumes pays, ben au fur et à mesure je me dis je vais faire ci, je vais faire ça et c’est la même chose quand je vais chez le boucher. Je travaille beaucoup avec la ferme Desmarais, beaucoup avec le GIPED : la poissonnerie de Rivière sens. C’est en regardant les produits que me viennent les idées. Je ne pars pas avec des recettes prédéfinies. Je pars vraiment sur des choses où … l’inspiration vient au moment de faire les courses. Les seules choses que je me dis : Voilà ce week-end faut que je fasse ça ! Quand je commence mes inventions culinaires, ça donne des gâteaux de patates douces, des tartes de giraumon oréo menthe, des moelleux au chocolat/poyo. C’est vraiment que je décide de faire des expériences que je détermine quelque chose sinon mon inspiration est déterminée en fonction de la beauté des produits qui m’inspire. »


6) D’où vient l’originalité de tes recettes ?

Mr Culinairegus : « C’est simple ! J’ai envie de prouver à tout le monde, que le local c’est magnifique. Parce que dans les autres pays, quand tu vas chez eux, il s’inspire uniquement de leurs produits. Pourquoi nous serions obligés de faire autrement ? Non, je veux métisser ma cuisine avec les produits de l’extérieur, mais d’abord mettre en avant mes produits pays. C’est là où je pense, que nous les antillais nous avons un grand travail à faire. L’identité culinaire de nos enfants est basée uniquement sur ce qu’ils voient à la télé et dans les fast food qu’il y a autour de chez nous. Les parents ne prennent plus le temps de faire quoi que ce soit, et moi je voudrai vraiment casser cette image des enfants. A mon boulot, j’essaye de vraiment passer un maximum de produits locaux pour que les enfants puissent les identifier. Quand parfois je vais au conseil d’école, les parents me disent sincèrement qu’il y a certains plats que leurs enfants mangent à la cantine, et qu’heureusement que la cantine est là pour leur faire découvrir certaine chose. Ce sont des plats qu’ils n’imagineront même pas faire un jour chez eux. Par exemple un plat de base riz, giraumon et morue : Certains parents me disent qu’ils ne feront jamais cela chez eux. Leurs enfants le mangent très bien à la cantine. Les enfants leur demandent de le faire, mais ils n’ont pas le temps. Certains parent n’ont même pas le temps de faire des queues de porc, donc tu vois… C’est ça mon originalité, elle vient de la défense de mes produits. »


7) Parles-nous de ton concept 1 plat, 1 artiste

Mr Culinairegus : « Alala ! Ce fameux concept : 1 plat 1 artiste ! Cela a commencé avec ma sœur Rachel ALLISON, chanteuse, il y a environ 1 an. Elle est venue à la maison, et elle se coiffait. Je faisais mon repas pour ma femme et mes enfants, et en se coiffant et elle me filmer pendant que je faisais mes expériences habituelles dans la cuisine. Puis, elle me dit : « es ce que cela te dérange que je te film et que je mette la vidéo sur mes réseaux ? ». Je lui dis : « non, pourquoi pas ! Pas de problème ! ». Et quand j’ai vu l’engouement des gens avec ma cuisine, avec ce que cela représenté, je me suis dit : pourquoi pas le faire de manière structurée ? Mais je ne veux pas aller vraiment dans le business, que les gens qui sont invités se sentent obligés de faire une interview. Non, on ne parle pas d’interview. On parle d’un moment de vrai plaisir, où j’ai envie de faire plaisir aux gens qui viennent à la maison, enfin aux artistes qui viennent. Les artistes ne sont pas seulement les musiciens, parce que j’ai bientôt des surprises, j’aurai aussi des artisans, j’aurai aussi des sportifs. On est artistes dans la passion qu’on donne à ses hobbits également. »


8) Où et comment te vois-tu dans l’avenir ?

Mr Culinairegus : « Alors, moi, dans l’avenir, je me vois très franchement avec ma petite maison et un petit côté restaurant, mais pas un restaurant bondé comme tout le monde aurait pu le pensé. Tout le monde me dit : « Marc faut que tu ouvres un restaurant » Mais je veux vraiment, en priorité, donner du temps à ma famille. Ma passion pour la cuisine se fera sur place, chez moi, parce qu’ouvrir un restaurant c’est, s’engager dans beaucoup de chose, et mettre sa famille de côté en fait partie. Dans l’avenir, dans mon restaurant dans ma maison, je me vois faire découvrir des expériences culinaires. J’aurai à peine 10 tables, pas plus. Je refuse d’en avoir plus. Le but est que les gens qui viennent découvrir ma cuisine passe un bon moment. Que nous passions tous un bon moment de manière très locale, et pourquoi pas de manière touristique. L’essentiel est de véhiculé le message qu’avec le local on peut tout faire. »


9) Ton mot de la fin ….

Mr Culinairegus : « Alors mon mot de la fin sera bien sûr : Consommez local, consommez local, consommez local ! Avec le local on peut tout faire, et j’encourage les gens à me suivre sur les réseaux et comme dirai mon dicton de la fin : Toquez ! Bloquez ! Restez connecter Monsieur Culinairegus »


Un grand merci à Monsieur Culinairegus de m’avoir accordé cette interview, de permettre au public de le connaître et de voir nos produits locaux de manière différente.


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Auteur : Syndie BENOIT




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